Histoire-Le berger insoucieux et la brebis égarée
Le berger insoucieux et la brebis égarée
Brebis:
Je me suis perdue, je me suis détournée du chemin.
Personne ne s'est rendu compte de mon absence.
Je voulais voir ce qu'il y avait de l'autre côté. Voilà pourquoi, j'ai pris un autre chemin.
Je suis perdue et j'espère que le berger finira par constater mon absence.
Berger:
Oh tiens ! j'ai une brebis en moins… Elle a dû se perdre en chemin.
C'est son problème, elle n'avait qu'à suivre mes instructions pour ne pas emprunter un autre chemin.
En tout cas, qu'elle ne compte même pas sur moi pour aller la chercher surtout qu'il me reste assez de brebis dans ma bergerie.
Eh oui, une brebis en moins sur cent ce n'est rien ! Bon, je vais aller dormir tranquillement car il me reste au moins mes quatre-vingt-dix-neuf brebis.
Brebis:
Seigneur j'ai désobéi, j'ai emprunté une autre voie
Mais, le berger que tu m'as donné, ne peut m'abandonner comme ça... la nuit, dans le froid...
Il doit au moins venir à mon secours de peur que je meure de froid !
Il ne va quand même pas dormir au point de me laisser dans le froid car c'est sûr qu'il n'ignore pas qu'il fait très froid.
Berger: Ah il fait froid ! C'est sûr que si elle reste dehors elle va mourir.
Tant pis pour elle… Moi je reste bien au chaud surtout que ce froid de canard ne me donne pas envie de sortir.
Brebis: Seigneur touche son cœur même s'il ne voulait pas venir me chercher et permet-lui de me retrouver facilement.
Seigneur même s'il était indifférent au fait que j'allais peut-être dormir dans le froid, interpelle-le et il ne sera plus indifférent.
Seigneur: Il te manque une brebis ; pourquoi ne vas-tu pas la chercher?
Berger: Seigneur, il fait très froid !
Seigneur: Penses-tu que ma brebis ne ressent pas ce froid?
Elle le ressent et tu le sais; mais elle ne représente rien à tes yeux alors que c'est au prix de mon sang que je l'ai rachetée.
Berger: Non Seigneur, elle représente quelque chose à mes yeux et je sais que tu l’as rachetée au prix de ton sang. C’est pourquoi, je sais qu'elle est importante pour toi.
Seigneur: Et pour toi, est-elle importante ?
Berger: Oui pour moi aussi elle est importante.
Seigneur: Alors pourquoi tu la laisses seule dans le froid ?
Berger: Seigneur, il fait nuit et il fait très froid.
C'est dangereux de sortir sous un temps pareil.
Demain, le temps s'adoucira et avec la lumière du jour je verrai à merveille.
Par contre là, je ne pourrai pas bien voir et j’aurai du mal à trouver ma voie.
De toute façon, ça lui apprendra à ne pas suivre mes instructions ;
Car, si elle les avait suivies, elle ne se serait pas égarée ; elle serait toujours dans la bonne direction.
Seigneur: Et toi, suis- tu toutes mes instructions ?
Souvent, je te demande d'aller à gauche et tu vas à droite ; tu changes volontairement de direction !
Tu es un berger! Je t'ai établi berger!
Le berger veille sur la brebis et s'efforce de la mettre à l'abri du danger.
Ma brebis est dehors dans le froid et... un loup peut la dévorer.
Mais, ça ne te dit rien car c'est de ta faute si elle s'est égarée.
C'est vrai, elle a désobéi mais ce n'est pas pour autant que tu dois l'abandonner et l'exposer à toutes sortes de dangers.
Laisserais-tu ton dernier enfant dans le froid parce qu’il ne t’a pas obéi comme tes autres enfants ?
Je t'ai posé une question, réponds!
Berger: Non Seigneur je ne pourrai pas le faire. Mon enfant? Non, c’est impossible!
Seigneur: Pourquoi c'est impossible ?
Berger: J'aurai peur qu'il lui arrive un malheur...
J'aurai peur qu’on le kidnappe ou qu'il meure de froid.
Mon fils que ma femme et moi avons eu après tant de malheurs!
Le laisser dehors la nuit ? En plus, dans le froid ?
Je ne peux même pas imaginer le faire et ce, même si mon fils aurait désobéi ; car si je le faisais, je risquerai de le perdre à vie.
Et si je le perds, je m'en voudrai de n'avoir rien fait pour épargner sa vie, pour le mettre à l'abri.
Seigneur: Tu te soucies de ton enfant mais pas de ma brebis.
Tu n'es pas indifférent au sort de ton enfant mais tu l'es à celui de ma brebis.
Berger! Où est ton cœur de berger? Berger! Quel regard portes-tu sur ma brebis que j'ai acquise au prix de ma vie ?
Berger! Pourquoi abandonnes-tu ma brebis?
Pourquoi refuses-tu de préserver sa vie même si pour cela, tu peux être conduit à exposer ta vie?
Berger, pourquoi méprises-tu la valeur d'une brebis à cause du fait que tu aies encore plein de brebis dans ta bergerie ?
La valeur d'une brebis est inestimable car je l'ai acquise au prix de ma souffrance à la croix, au prix de mon sang, au prix de ma vie.
Berger, prends soin de toutes mes brebis !
Prends soin de celles qui sont dans la bergerie !
Prends soin de celles qui se sont égarées !
Prends soin de celles qui sont blessées !
Prends soin de chacune de mes brebis !
Oui, prends bien soin de toutes mes brebis.
Seigneur: Alors veux-tu toujours rester au chaud et laisser ma brebis dehors ?
Berger: Non Seigneur je vais aller la chercher car elle court un grand danger dehors.
J'aurai besoin que tu conduises mes pas jusqu'à elle parce que je n'ai aucune idée de là ou elle se trouve.
Je tiens aussi à te demander de la protéger afin qu'il ne lui arrive aucun danger jusqu'à ce que je la retrouve.
Seigneur: Je le ferai. Je te conduirai jusqu'à elle.
Mes anges la protégeront et veilleront sur elle.
Brebis: Seigneur, protège-moi de tout danger.
Protège-moi jusqu'à ce que le berger que tu m'as donné puisse me retrouver.
Je t’en prie, guide-le jusqu'à moi.
Eclaire-le et protège-le du froid.
Seigneur: Sois en paix car je le ferai.
Il viendra vers toi, je guiderai ses pas.
Cependant, veille à ne plus faire ce que tu as fait.
Suis le berger que j'ai mis devant toi pour te conduire dans de verts pâturages, pour bien guider tes pas.
Le berger a fini par retrouver la brebis.
De cet épisode, chacun a retenu une bonne leçon tant le berger que la brebis.
Puisse le Seigneur toujours interpeller les bergers qui deviennent de plus en plus indifférents à l’état, au sort de ses brebis.
Puisse-t-il par sa grâce, rendre meilleurs les rapports berger-brebis ?
« Quel homme d'entre vous, s'il a cent brebis, et qu'il en perde une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller après celle qui est perdue, jusqu'à ce qu'il la retrouve ? Lorsqu'il l'a retrouvée, il la met avec joie sur ses épaules, et, de retour à la maison, il appelle ses amis et ses voisins, et leur dit : Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé ma brebis qui était perdue. De même, je vous le dis, il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de repentance. » Luc 15.4-7